Née fille de ferme en l’an de grâce 990, Morrigan vit le jour dans une famille pauvre où elle eu une vie difficile, connaissant la faim, la sécheresse, et des hivers rigoureux. Mais malgré les épreuves la jeune fille eu une vie heureuse, entourée de gens qui l’aimaient, et qu’elle aimait en retour. Son père, Marius, était métayer d’un petit seigneur et, accusant ses 31 ans, était déjà fort de trois garçons. La naissance d’une bouche supplémentaire fut un imprévue dont il ne prit pas grise mine bien longtemps, adorant sa fille dès qu’il la vit. C’était un homme simple, honnête et dur à la tâche. Il avait reçu peu d’éducation mais s’efforçait d’être juste envers les siens et envers Dieu. Sa femme, Luison, allait sur ses 28 ans. D’une nature calme et souriante elle était souvent toute de miel, mais savait se montrer terrifiante lorsqu’il s’agissait de gronder ses enfants.
Des trois frères l’ainé s’appelait Adam, âgé de 12 ans de plus que sa petite sœur il était travailleur et aidait beaucoup leur père. Le cadet s’appelait Clovis, âgé de 9 ans de plus que sa petite sœur il rêvait d’aventures et de batailles, espérant courir le monde à la guerre. Le benjamin, enfin, s’appelait Joshua. Âgé de 7 ans de plus que sa petite sœur Joshua était celui que Morrigan collait le plus, au point que l’enfant devait parfois ruser pour se débarrasser d’elle et pouvoir jouer avec les plus grands. En ce temps là Morrigan avait une chevelure noire de jais, et déjà une teinte de peau naturellement très clair. « Un teint de princesse » comme aimait répéter son père. La jeune fille avait en elle quelque chose de rayonnant, comme une lumière intérieur qui faisait qu’on ne pouvait que l’aimer. Loin d’être timide, elle avait un caractère très enthousiaste et avenant, se liant facilement avec les gens.
L’année de ses 8 ans Morrigan perdit un frère. Une bande de vikings attaquèrent la ferme familiale, tuant les bêtes, tandis que la fillette et les siens restèrent cachés. Mais Clovis échappa brusquement à l’attention de leur mère et fit front au quintuor de pilleurs, défendant les bêtes. Les hommes du nord tuèrent le jeune homme d’un coup de hache sous les cris de terreur d’Adam et de leur père qui, armés, couraient tous deux à la poursuite du garçon ! Les fourches ne firent pas long feu contre les haches et Adam fut vite assommé. Blessé et battu, le père de Morrigan était également à la merci des nordiques, mais le fermier ne parlait pas leur langue et ne sut pas répondre a leurs questions. Morrigan aurait certainement perdu plus qu’un frère cette fois là si, alerté d’une présence viking, le Baron locale n’avaient pas envoyé ses hommes sillonnés ses terres.
À l’âge de 9 ans son frère Adam attrapa une grosse libellule et lui offrit, lui faisant croire qu’il s’agissait d’une fée déguisée. La fillette ravie espérait chaque jour surprendre la fée durant un moment où elle reprendrait sa forme. Mais la créature, maligne, ne le faisait que lorsque Morrigan dormais. Elle avait bien essayée pourtant de rester éveiller aussi tard que possible, mais à chaque fois le sommeil fermait ses yeux malgré elle. Une nuit pourtant Adam la réveilla, lui montrant par la fenêtre les nuées de lucioles qui "appelaient" leur sœur. Morrigan, satisfaite, libéra alors sa fée. Et l'espace d'un instant elle cru voir la silhouette de l'insecte changer.
L’hiver de ses 13 ans des loups s’approchèrent très près de la ferme et faillirent attraper la jeune fille occupée à faire un bonhomme de neige. L’alertant du danger, son père fit diversion pour qu’elle puisse se mettre à l’abris. En l’absence d’Adam, enrôlé à la guerre depuis deux ans, son père eu tout de même l’aide de Joshua et à eux deux ils réussirent à mettre la meute en déroute. Cette bagarre coûta cependant de graves blessures au père de Morrigan dont la jambe ne se remit jamais, l’obligeant a compter d’avantage sur son fils. Quelques jours après cet incident le père de Morrigan trouva une place de choix pour sa fille comme servante chez le seigneur locale, la jeune fille y apprendrait les manières du monde et l’art de tenir une maison afin de faire un bon mariage, le salaire qu’elle gagnerait permettant aussi de constituer sa dot.
Son arrivée au château fut d’abord effrayante, mais très vite Morrigan se fit plusieurs amis au sein du personnel. Sa nature avenante l’aidant à tisser des liens facilement. Elle s’habitua sans peine au luxe et à la sécurité des lieux, ainsi qu’au fait de manger chaque jour à sa faim. Elle retournait auprès de sa famille à chaque vacances qu’on lui accordait, apportant toujours quelque chose à manger et des tas d’anecdotes. Joshua lui racontant celles de la ferme en retour. Les années qui suivirent en tant que servante furent parmi les meilleurs de sa vie.
À l’aube des 16 ans de Morrigan l’aîné de ses frères revint à la maison, présentant sa femme et son jeune fils de 3 ans. Travaillant toujours chez le Baron de la région, Morrigan n’apprit que plus tard le retour d’Adam dont elle rata également le départ. Son plus grand frère n’était resté à la ferme des parents que trois jours, leur quémandant de l’argent avant de repartir femme et enfant en poches pour aller faire sa vie au loin. Morrigan fut vexée de n’avoir pas put le revoir mais contente tout de même de savoir qu’il était revenu vivant de la guerre. C’est au cour de la même année que le Baron pour qui elle travaillait fini par la remarquer. Non qu’il ne l’avait jamais fait avant, mais il se montra dès lors de plus en plus obligeant, et surtout de plus en plus gênant. Ses traitements de faveurs et ses avances à peines voilées mirent Morrigan à dos de tout le personnel qui ne manqua pas de lui rendre la vie plus dure. Ses amis se détournaient d’elle, la prenant pour une manipulatrice, là où d’autres, jaloux, auraient aimés avoir les faveurs qu’elle semblait accorder au maître. Elle se fit finalement porter malade, ne sachant plus comment se soustraire aux insistance du Baron, et alla se réfugier à la ferme familiale. Mais cette solution n’était que temporaire, et elle dût après deux mois retourner à son emplois de servante.
Méprisée par tous, elle ne trouva aucun soutien auprès de ses collègues, et moins de deux semaines après sa reprise de poste le Baron obtint finalement d’elle ce qu’il voulait, la contraignant par chantage en l’accusant de vol et menaçant d’en faire payer sa famille. Meurtrie, Morrigan passa le reste de la journée à se maudire et à craindre ce qui arriverait si ses parent l’apprenaient. Le Baron revint à elle la nuit suivante, la forçant alors qu’elle était déterminée à se refuser cette fois. Puis trois nuits plus tard, l’accusant de libertinage et la menaçant cette fois-ci de la donner à ses hommes si elle ne se laissait pas faire.
Le lendemain fut le jour de son anniversaire.
Lors de sa 17ème année Morrigan fut rejetée par le prétendant que lui avait trouvé son père dès l’instant où sa virginité perdu fut découverte. Dès lors il fut très difficile pour son père de trouver un autre fiancé à sa fille qui, malgré sa beauté, avait perdu beaucoup de valeur. Morrigan fut contrainte de rester servante auprès du Baron qui, au cour des 3 années qui suivirent, ne manqua pas de rendre encore visite à la jeune femme. D’abord toutes les semaines, puis toutes les deux-trois semaines, la jeune femme se haïssant à chaque fois un peu plus. Elle tenta de fuir mais des hommes en armes vinrent la chercher chez elle, brutalisant son père et son frère. Elle tenta aussi de se jeter des remparts, par deux fois, mais manqua de courages au dernier moment, par deux fois. Sa dépression fini par interrompre les visites du Baron pendent un moment, mais celui-ci revint et se montra de plus en plus violent.
Un valet d’écurie tenta un jour de la retenir, souhaitant une part des mêmes avantages que son Seigneur. Elle put s’enfuir de justesse, tombant sur un garde qu’elle appela à l’aide. Mais ce dernier, tout en assurant son soutiens, bloquait le passage et la rabattait dans les écuries. Interrogeant le valet sur sa version des faits le garde ne laissait pas Morrigan partir, et finalement l’accusa d’aguichage et de menterie. Les deux hommes alors prirent d’elle ce qu’ils voulaient de force et la laissèrent là. Lorsque, voulant se venger, Morrigan rapporta les faits au Baron ce dernier s’en prit à elle, l’accusant d’en être responsable. En pénitence ses repas furent diminués par deux, mais le bon coté fut qu’il ne vint plus la voir pendent un moment. Sa réputation cependant s’était encore salie, et elle ne fut plus jamais rassurée lorsqu’elle devait croiser du personnel dans un endroit isolé.
Au cour de sa 20ème année Morrigan reçu une visite inhabituelle dans sa chambre. Un grattement a la fenêtre la réveilla une nuit et elle aperçue un homme, de l’autre coté, dont le regard la subjugua. Doucement elle s’approcha de la fenêtre comme un fantôme, et lui ouvrit, l’invitant à entrer. L’homme la contemplait, aussi hypnotisé qu’elle par ce qu’il voyait : Une âme de dieu si pure et à la fois si souillée. Il la désira ! La voulu sienne absolument ! Son regard devint rouge d’avidité et ses canines grandirent tandis que s’approchant de la gorge de la jeune femme il mordit, se gorgeant de son sang.
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À son réveil Morrigan se sentie changée. L’homme de la fenêtre, elle connaissait son nom ! Thanael ! Il avait fait d’elle une caïnite, une créature de la nuit. La libérant des contraintes mortelles. Elle ne tomberait jamais malade, ne vieillirait pas, et ne serait plus jamais la proie. Elle n’appartenait plus aux vivants désormais et se nourrirait de leur sang. D’abord effrayée, Morrigan prit conscience de ses nouveaux sens. Elle avait l’impression de voir le monde pour la première fois, plus beau, plus intense. Jamais la nuit ne lui avait semblée si colorée ! Brusquement elle prit conscience de son cœur qui ne battait plus, et paniqua lorsqu’elle se rendit compte qu’elle n’avait plus de souffle non plus, n’arrivant pas à respirer ! Thanael lui commanda de s’apaiser, et elle s’apaisa. Il répondit patiemment à ses questions, lui expliquant qu’elle n’avait plus besoin de respirer mais qu’elle pouvait remplir et vider ses poumons en se concentrant dessus. Cela lui demandait un effort conscient, et constant, car ses fonctions vitales ne marchaient plus toutes seuls. La faim la poignarda brusquement et Thanael lui sourit. Lui présentant le valet d’écurie, inconscient, qu’il souleva d’une main par le cuir chevelu.
Morrigan avait d’abord reculé, mais l’appel du sang s’était montré trop fort. Le valet dégageait une odeur enivrante et elle avait succombé à ses nouveaux instincts. Pour son réveil Thanael l’avait conduite hors du château, elle ne voulut plus jamais revoir ces murs maudits. Mais contre l’avis du vampire elle choisit de revoir sa famille. Il l’accompagna, lui recommandant de ne pas se montrer, mais encore une fois elle n’écouta pas. Le chien aboya a son approche, faisant sortir ses parents, et les deux l’enlacèrent en larmes, n’en croyant pas leurs yeux, mais la trouvèrent glacée. Seulement Morrigan ne put pas les suivre à l’intérieur, incapable d’entrer dans cette maison qui n’était plus la sienne elle resta immobile devant le seuil. Ses parents s’inquiétèrent. « Que fais-tu ? » « Pourquoi reste-tu dehors ? » Mais elle ne pouvait entrer sans invitation ! Des larmes de sang coulèrent sur ses joues et ses parents prirent peur. Se signant, ils comprirent à cet instant que leur fille était morte, et maudite, devenue un spectre glacé qui hantait à présent devant leur porte. Qu’était-elle devenue ? Quel sorte de démon avait prit sa place ? Voilà les questions qu’ils posaient maintenant. Terrifiés, ils lui demandèrent de partir, lui criant que Joshua était mort pour elle, et qu’elle n’avait pas à les tourmenter encore ! Frappée de stupeur, Morrigan sentie lentement sa fureur grimper. Des nuées de chauves-souris s’amoncelèrent en tournoyant au dessus d’elle.
Morrigan avait poussé un cri inhumain qui avait déchiré la nuit. Joshua ! Son chère Joshua avait tenté de la sauver par lui-même après que des gardes soient venus la chercher chez elle. Le jeune homme s’était rendu chez le Baron, bien décidé à récupérer sa sœur, et n’avait trouvé que la mort. La fureur de la jeune non-morte était à son comble. Thanael avait refusé de ranimer son frère. Prétendant que, déjà mort, Joshua ne reviendrait pas comme eux, et que de toutes façons les cimetières étaient des terres consacrées qu’ils ne pouvaient profaner. N’en écoutant pas plus elle courait en direction du château maudit, jurant de le détruire pierre par pierre !
Morrigan s’infiltra dans le château facilement. Escaladant les remparts pour atteindre la cour intérieure, elle se fit inviter par le cuisinier qui se laissa appâter par ses charmes. Prenant des forces sur ce dernier elle le mordit avant de lui briser la nuque, et à la faveur des ombres se rendit dans la chambre du Baron. S’asseyant a califourchon sur sa victime elle lui plaqua une main sur la bouche, l’empêchant de se relever. Sorti de son sommeil l’homme écarquilla les yeux de terreur devant le regard rouge de la démone. Morrigan fit glisser l’autre main le long de l’entrejambe du Baron saisissant sa virilité. « Pour Joshua » dit-elle la voix tremblante de haine. Et enfonçant ses ongles dans la chair elle lui arracha brusquement ses parties génitales. Les cris du Baron s’étouffèrent sous la main de la jeune femme qui contempla son trophée sanglant. « Comment une si petite chose peut-elle causer autant de mal ? » La main toujours plaquée sur la bouche du Baron elle le laissa se vider de son sang.
Son méfait accomplît Morrigan ne se sentie pas satisfaite. Une seule vie ne rembourserait pas ses quatre ans de souffrances. Elle avait emprunté le chemin de la vengeance et ne s’arrêterais pas avant d’avoir purifié ce château ! Prenant une dague dans la chambre elle se dirigea vers les quartiers des serviteurs et croisa une de ses anciennes collègues qui marchait bougeoir à la main dans le couloir des femmes. La servante sursauta et reconnaissant Morrigan porta une main à sa bouche. « Grand dieu ! » D’un pas surnaturel la non-morte réduisit brusquement l’espace qui les séparaient, envahissant la sphère d’intimité de la vivante. «
Dieu ? » Demanda Morrigan hautaine. «
J’ai prié Dieu chaque jour pour qu’il me vienne en aide. Lui demandant pardon pour mes péchés, je l’ai supplié de me sauver ! Je l'ai supplié de m’emporter ! Et sais tu ce qu’il m’a répondu ? » Tétanisée la servante ne bougea pas. Morrigan chuchota le dernier mot au creux de l'oreille de la servante avant d’enfoncer ses crocs dans sa gorge. «
Rien. »
Un peu ivre, la vampire avait bu trop de sang. C'était la troisième personne qu'elle vidait cette nuit et, tout juste étreinte, elle découvrait ses limites. Mais cette petite ivresse ne la dérangeait pas et elle entrepris de visiter chaque chambre une par une, transperçant de sa dague le cœur de chaque dormeur. Elle se rendit ensuite a la garnison et égorgea les gardes qui se trouvaient là, mais manqua de temps pour achever son œuvre et sentait déjà la nuit se terminer. Décidée à ne laisser personne s'en sortir elle fit plusieurs départs de feu pour brûler une fois pour toutes cet antre du diable, et alors qu'elle senti qu'elle n'avait plus que quelques minutes Thanael sortit de nulle part et l'emmena par dessus les remparts, les franchissant d'un bond. Dans les bras du vampire la fatigue de l’aube commença à la gagner, mais avant de sombrer elle eu le temps de voir les flammes envahir le château.
Morrigan voulu revoir ses parents la nuit suivante, leur dire adieu une dernière fois sans qu’ils la voient cette fois, ne voulant pas leur infliger plus de souffrances. Mais ce qu’elle trouva la submergea de chagrin. Même le chien était éventré ! Le carnage ressemblait à celui d’une bête sauvage. Tombant à genoux des sillons de sang coulèrent le long de ses joues sans qu’elle soit capable de s’arrêter de pleurer. « Les humains ne doivent pas savoir que nous existons » Commenta Thanael. Folle de rage Morrigan se jeta sur lui, répétant inlassablement les mêmes mots. « TU LES AS TUÉS ! » Mais Thanael était ridiculement fort, jouant avec elle comme si elle n’était qu’un nourrisson. Lorsqu’il se lassa de ce jeu il l’attrapa par le cou, la soulevant d’une main. Elle sut qu’il pouvait lui arracher la tête rien qu’en serrant les doigts. « Ne te dévoile qu’a ceux que tu compte tuer, tu es la seule responsable de ce qui leur est arrivé. »
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Sous l’aile de Thanael, Morrigan s’intéressa très tôt à la sorcellerie. Mais le vieil Ancien ne la laissait pas apprendre autant qu’elle voulait, la bridant dans ses recherches. Ce n’est qu’a l’âge de 13 ans, lorsqu’elle ne fut enfin plus une Novice et que Thanael lui accorda son indépendance qu’elle put sérieusement se documenter sur le sujet. Elle commença alors a fréquenter gitans et chamans, cherchant tous les savoirs occultes qu’elle pouvait trouver. À ses 20 ans elle retrouva Thanael et le piégea a l’aide de complices humains qu’elle tenait sous son emprise. Un simple lien de sang et une promesse d’immortalité avaient suffit à faire de ces hommes des esclaves serviles. Leur aide permit à Morrigan d’atteindre Thanael au moment où il était le plus vulnérable, pendent son sommeil, afin de pratiquer sur lui l’amaranthe. Ce crime, le plus grave pour un vampire, était l’équivalent d’un cannibalisme. Morrigan se nourrit sur Thanael comme sur un humain, le vidant entièrement de son sang, et continua d’aspirer encore pour voler sa dernière goute, absorbant ainsi ses pouvoirs et son âme. Le corps de Thanael tomba en poussières tendit qu’une sensation d’euphorie envahissait Morrigan.
Morrigan s’intégra au monde caïnite et rejoint tout naturellement le clan Tremere. Vampires descendants d’une ancienne lignée de sorciers appelé l’Ordre d’Hermès, les Tremeres étaient connus pour leur thaumaturgie du sang. Les quelques connaissances magiques de Morrigan lui permirent d’intégrer la secte, mais la méfiance des Tremeres était grande et leurs secrets prudemment gardés, obligeant Morrigan à leurs voler. Ce fut ce qui l’obligea a fuir la secte de sorciers. Sa force et son aisance mondaine finirent par lui donner un nom, l’aidant à grimper les échelons politiques. À 100 ans Morrigan devint la Sénéchal d’un petit Shérif avant de, 4 ans plus tard, prendre sa place. C’est également à l’âge de 100 ans que Morrigan commença à chasser la sorcière, lisant dans leurs sang les secrets de leurs arcanes. Beaucoup des sorcières qu’elle tua s’avérèrent en fait accusées à tors, mais certaines parmi les véritables qu’elle trouva appartenaient à des cercles puissants qui voulurent venger leurs sœurs, déclarant la guerre aux vampires. Lorsque les sorcières furent vaincues Morrigan échappa à la destruction, mais pour les conséquences de ses actes elle fut déchue de son titre de Shérif et dépouillée de tous ses biens. Un Prince, probablement responsable de la sentence, la récupéra alors et en fit sa Sénéchal, lui imposant un lien de sang.
À 300 ans Morrigan réclama son titre d’Ancienne et conspira pour qu’un nouveau Prince remplace celui qu’elle servait. Réussissant par ses manœuvres à faire annuler son lien de sang elle parvint 200 ans plus tard à se faire élire à son tour Princesse, recevant son statut d’Ancienne par la même occasion. C’est à cette occasion que par coquetterie sa chevelure de jais changea pour le vert de jade. En traversant les époques sa notoriété ne cessa de monter. Célèbre pour sa beauté autant que pour sa cruauté, elle était également respectée pour son pouvoir et la prospérité de son fief.
C’est en 1939, alors âgée de 929 ans, que Morrigan aperçues quelque chose d’étrange dans le ciel. Une étoile rouge qu’elle était la seule à voir. La présence de l’astre la mettant extrêmement mal à l’aise elle chercha à en savoir plus dessus et découvrit un autre vampire capable de l’apercevoir, ce fut d’ailleurs l’autre qui la trouva elle. Un Mathusalem âgé de plus de 2000 ans qui nomma l’étoile Anthélios. Sa lecture du Livre de Nod revint en mémoire à Morrigan, l’étoile rouge Anthélios était un signe de la Géhenne ! Elle était l’œil de Caïn posé sur sa descendance et annonçait son retour, ainsi que celui des Antédiluviens ! Combien de temps leur restait-il ? Que pouvaient-ils faire pour y échapper ? Le Mathusalem n’avait pas de réponses, mais parla d’un très vieux vampire, Mathusalem également, qui 700 ans plus tôt avait déjà prédit l’arrivée de l’étoile. Morrigan chercha tout ce qu’elle put sur cet ancien vampire appelé Vukodlak, prenant un an, et revint auprès du Mathusalem. Elle n’avait découvert que des rumeurs et des fables mais l’une d’elles disait que Vukodlak avait fuis vers un autre monde. Il n’en fallut pas plus pour que, souhaitant trouver ce monde, les portes de Calypta s’ouvrent à elle.
Morrigan arriva à Calypta en compagnie de Vanarhost, le Mathusalem. Dans ce monde ils n’étaient qu’en 983. Était-ce le temps qui avait reculé ou bien ce monde était-il plus jeune ? Ils ne le surent jamais, mais Morrigan reconnue l’ambiance médiéval de son enfance. La magie était cependant plus présente ici, vraiment plus présente. Et accessible au plus commun des mortels ! Il y avait également de nombreuses races autres que les humains. Certaines qui dans leur monde n’avaient étés que des légendes, et d’autres dont même Vanarhost n’avait jamais entendu parler. Ensembles, ils parcoururent ces terres étranges, cherchant le Mathusalem Vukodlak.
Ils ne mirent pas longtemps à le trouver, ce dernier venant lui-même à eux. C’est dans la pleine des duels qu’ils le rencontrèrent, et s’alliant tous trois ils devinrent l’Anti-Trinité. Ils créèrent alors la Camarilla, engendrant une descendance, et écrivirent ensembles la Bible Noire, s’inspirant largement du Livre de Nod. Bien que n’ayant pas encore atteint son millénaire Morrigan s’octroya le titre de Mathusalem et devint la gardienne du confins.
553 ans plus tard, en l’an 1483, un culte nouveau attira leur attention. Nouveau... sur Calypta, mais familier pour les trois Mathusalems. Un peuple d’humains, surement convertis par un arrivant, se réunirent sur la pointe sud pour bâtir Kalon, la 1ère citée Chrétienne. Depuis leur sommeil scrutateur, plongés dans leur propre écoulement du temps, les trois immortels gardèrent un œil sur cette nouvelle nation.
Toujours plongés dans leur sommeil d’immortel les trois Mathusalems décidèrent de détruire Kalon. Mais 30 ans s’écoulèrent à cause de leur vision du temps, et en 1783 la montée au trône d’un nouveau roi contraria leurs projets. Ce roi était porteur d’un sang de dragon d’or qu’il transmit à sa descendance, créant la lignée des Draculas (Fils du Dragon). Ce sang sacré était dangereux, et offrait à Kalon de terribles alliés. Mais le temps était du coté des Dormeurs, le sang doré s’étiolerait au fil des générations et le royaume de Kalon serait à nouveau vulnérable. Les Mathusalems avaient juste à faire ce qu'ils savait faire le mieux : Attendre.
En 2948 le dernier roi Dracula mourût, laissant deux fils qui se déchirèrent le trône. Leur conflit plongea Kalon dans une guerre civile qui faillit la détruire. Les Mathusalem regardèrent sans agir, laissant la ville sainte se détruire elle-même. Mais Kalon survécu ! Le plus âgé mata l’insurrection de son puîné sans qu’aucun des deux princes ne mourus. Devenu le nouveau roi l’aîné releva son peuple de l’agonie et, multipliant les alliés, fit prospérer sa religion. S’en fut assez ! C’est en 2976 que doublant les deux autres Mathusalems, Morrigan se réveilla. Plus que la destruction de Kalon son but était Vladisval Dracula, l'élu, le roi dévot tant aimé de son Dieu !
Après qu'elle l'eu transformé Vlad prit le nom d'Alucard. Morrigan en fit son serviteur, le gardant auprès d'elle comme un trophée. Entamant alors sa formation elle lui apprit les rudiments du monde vampirique. Mais le destin, une fois de plus, se pencha sur son jeune infant. Après avoir été roi, après avoir été le champion de son Dieu, après même que Morrigan se soit réveillée et ai marché sur Kalon pour lui, Alucard s’éveilla au titre d'Esper Magister ! Élu par Hémagora il devint on ne peut plus précieux pour la Mathusalem qui, grâce à lui, se voyais prendre l’ascendance sur les deux autres Dormeurs. La Matéria du Sang avait un caractère sacré pour les vampires ! Mais tout en découvrant son nouveau statu Alucard trouva le moyen de brouiller l'emprise que le lien de sang de Morrigan exerçait sur lui en se réfugiant sur son terroir d'Esper. Impossible d'aller le chercher là bas, les Espers Magisters étaient tout puissants chez eux, mais la démone avait l'une des plus terribles armes des Mathusalems, la patience.